Même la plus petite de nos actions a un impact, positif ou négatif, sur l’environnement. Le milieu de l’événementiel est sans surprise générateur de pollution. S’intéresser au concept de carboneutralité lorsque l’on organise des événements, c’est alors reconnaître et assumer son rôle dans la lutte contre le réchauffement climatique. Après une brève définition de ce terme, nous passerons ensemble les trois principales étapes permettant de produire un événement carboneutre. Ce processus se résume par ces trois mots clés à ne pas oublier : réduire, mesurer, compenser.
Qu’est-ce que la carboneutralité ?
On parle de carboneutralité lorsque, dans une situation donnée, les émissions de gaz à effet de serre (GES) émises sont inexistantes ou bien compensées par des actions écologiques. Ces initiatives consistent à investir dans des projets ayant des retombées positives pour le climat et l’environnement. En d’autres termes, l’objectif de la carboneutralité est de parvenir à un point où nos activités génèrent un impact carbone nul, contribuant ainsi à contenir la progression du changement climatique et à préserver la planète pour les générations futures. Une telle aspiration exige des efforts considérables, mais elle est essentielle pour créer un avenir plus durable.
Comment parvenir à organiser un événement carboneutre ?
1. Minimiser l’impact de l’événement
Le premier bon réflexe à adopter lorsque l’on souhaite parvenir à organiser un événement carboneutre se résume à un seul verbe : réduire. Car si compenser ses émissions est une démarche honorable, les réduire est une décision avisée qui mérite d’être applaudie. Au contraire, compenser sans réduire reviendrait à entrer dans une logique contre-productive.
Le meilleur CO2 n’est pas celui que l’on compense, mais celui que l’on n’émet pas !
Nous ne reviendrons pas en détail sur cette étape car nous y avons déjà consacré deux articles. Le premier vous donnait 30 idées concrètes pour un événement éco-responsable. Le second vous dévoilait les coulisses d’événements durables, tels que le festival We Love Green ou le salon Produrable, afin de vous partager 100 pratiques éco-friendly à copier. Voici toutefois un petit aperçu de ce que vous allez y trouver :
- Louer son matériel au lieu de l’acheter ;
- Proposer des bons de réduction SNCF ;
- Imprimer sa communication sur du papier ensemencé ;
- Installer un espace troc (livres, vêtements…) ;
- Utiliser des emballages compostables ;
- Offrir des cadeaux numériques (places de spectacle, inscription à une course…) ;
- Engager un traiteur responsable avec une offre végétarienne ;
- Réserver un lieu ayant reçu un label environnemental ;
- Collecter les restes alimentaires pour les revaloriser (grâce à Linkee, par exemple) ;
- Upcycler la scénographie.
2. Réaliser le bilan carbone de l’événement
La seule manière de connaître la quantité d’émissions GES à compenser est de les mesurer en réalisant le bilan carbone de l’événement. Cela est possible grâce au calculateur de Greenly, celui de Myclimate ou encore celui de GoodPlanet. Tous fonctionnent d’une manière similaire. Il vous faudra remplir un certain nombre d’informations concernant votre événement (énergie, déplacements, restauration, hébergement, matériaux et services…). Plus vous serez précis dans vos réponses, plus votre bilan GES le sera lui aussi ! Ainsi, vous disposerez de chiffres concrets vous permettant d’agir.
Ci-dessous, le bilan carbone du festival We Love Green que nous vous avions déjà communiqué dans un précédent article. Comme vous pouvez le constater, les principales sources de GES sont généralement dues aux déplacements, notamment celui de vos invité·es et de vos prestataires. Il y a donc un gros travail à accomplir de ce côté ! Cela tombe bien, nous avons également un article vous expliquant comment mesurer et réduire l’empreinte carbone transport de votre événement.
3. Compenser ses émissions de CO2
Même l’organisateur le mieux attentionné ne parviendra pas à organiser un événement ne générant aucune émission de CO2. Il restera toujours des émissions irréductibles, et c’est là qu’intervient la notion de crédit carbone.
Qu’est-ce qu’un crédit carbone ?
Les crédits carbone ont été créés par le Protocole à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques du 11 décembre 1997 – dit Protocole de Kyoto.
Lorsqu’ils répondent à certaines conditions, des projets écologiques de réduction ou de séquestration de GES peuvent recevoir des crédits carbone. Un crédit carbone est une unité qui représente 1 tonne de CO2 qu’une entreprise ou un particulier a théoriquement éliminée ou empêchée d’atteindre l’atmosphère, afin de compenser l’impact de son activité sur l’environnement. Ces compensations sont généralement liées à des projets de conservation des forêts ou à des projets d’énergie propre.
Si notre définition du crédit carbone ne vous semble pas encore très claire, nous vous recommandons de regarder cette vidéo explicative de 3 minutes.
« Ainsi, la compensation carbone est un outil complémentaire à une stratégie d’atténuation du changement climatique et à une réduction drastique de nos émissions. Mais elle ne permet pas à elle seule d’atteindre la neutralité carbone. »
Comment fonctionne le crédit carbone ?
Les projets sont d’abord vérifiés par des organismes indépendants pour s’assurer qu’ils réduisent réellement les émissions prévues. Une fois vérifiés, ces projets reçoivent des crédits carbone en fonction de la quantité d’émissions qu’ils ont permis d’éviter. Les critères de validité des projets concernent :
- L’additionnalité (le projet n’aurait pas pu être mis en œuvre sans le financement de la vente des crédits carbone.)
- La mesurabilité (possibilité de calculer la quantité de CO2 évitée ou séquestrée sur la base d’une méthodologie reconnue) ;
- La vérifiabilité (la séquestration effective vendue doit pouvoir être vérifiée et comptabilisée tous les ans) ;
- La permanence (la séquestration de carbone doit avoir lieu sur une durée de 7 ans minimum).
Les crédits carbone générés peuvent ensuite être achetés par d’autres entreprises, organisations ou individus. Les crédits carbone sont échangés sur ce qu’on appelle le marché du carbone. Celui-ci permet aux acheteurs et aux vendeurs de négocier les crédits en fonction de l’offre et de la demande. Les prix des crédits carbone varient en fonction de la crédibilité des projets, des réglementations en vigueur et des tendances environnementales.
Comment obtenir des crédits carbone ?
L’achat de crédits carbone peut se faire directement auprès des porteurs de projets concernés ou par le biais d’entreprises intermédiaires. Voici quelques acteurs du marché des crédits carbone :
Dans tous les cas, pensez toujours à vérifier que les crédits carbone sont labelisés pour ne pas tomber sur des entreprises friandes de greenwashing… Il est en effet important de comprendre l’impact réel des projets et de vous assurer que les crédits que vous achetez contribuent effectivement à la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Les labels européens les plus fréquents sont Gold Standard (GS) et Verified Carbon Standard (VCS), mais il en existe d’autres.
La carboneutralité ne relève pas de l’utopie ou de l’idéalisme. C’est un objectif tangible, atteignable par des actions calculées et un engagement sincère envers la durabilité. Sachez que l’agence UNEXPECTED propose à ses clients une estimation des émissions CO2 de leurs événements et un achat de crédits carbone pour les compenser à 100 %. N’hésitez pas à nous contacter pour en savoir plus, nous serons fiers de vous accompagner dans l’organisation d’un événement carboneutre !
Last modified: 1 septembre 2023