La convention d’entreprise à l’épreuve d’un monde nouveau
Pendant des décennies, la convention d’entreprise a été un pilier de la communication interne. Un rituel codifié, souvent attendu, parfois redouté, mais toujours inscrit dans l’agenda de l’entreprise comme un temps fort indiscutable. Ce format, pensé pour aligner les équipes, transmettre une vision stratégique ou encore renforcer la cohésion, semblait intangible.
Pourtant, un glissement s’opère. Une transformation silencieuse, mais puissante, secoue les fondations de cet événement traditionnel. Elle ne vient ni d’une innovation technologique ni d’un changement conjoncturel, mais d’une révolution générationnelle.
Les jeunes générations – Z et bientôt Alpha – arrivent dans les entreprises avec des attentes, des codes et des références radicalement différents de ceux qui ont modelé les conventions jusqu’ici. Ces collaborateurs ne veulent plus assister à un événement, ils veulent le vivre. Ils ne veulent plus écouter, ils veulent participer. Ils ne veulent plus être ciblés, ils veulent être impliqués.
Cette mutation n’est pas anecdotique. Elle impose un changement de paradigme. Car face à des publics qui ne se reconnaissent plus dans les conventions d’hier, persister dans les anciens formats n’est plus seulement inefficace : c’est contre-productif. L’événement d’entreprise n’a pas perdu sa pertinence, mais il doit impérativement repenser sa forme, son langage, son rythme, et surtout son intention.
Des publics hyperconnectés, ultra-sélectifs, en quête de sens
La génération Z, née entre 1997 et 2010, a grandi dans un monde numérique, rapide, interconnecté. Elle a intégré des réflexes de zapping, une logique de l’instantané, une appétence pour les formats visuels, courts et impactants. L’information est consommée par fragments, via TikTok, YouTube, Instagram. Mais loin d’être superficielle, cette génération filtre, trie, juge très rapidement ce qui mérite son attention ou non. Et elle ne pardonne pas l’ennui, ni le manque de cohérence.
Elle arrive dans l’entreprise avec une exigence nouvelle : celle de l’authenticité. Elle veut comprendre le “pourquoi” avant le “comment”. Elle attend de l’événementiel qu’il soit incarné, sincère, aligné avec les valeurs que l’entreprise prétend défendre. Les discours creux, les effets de style, les narrations vidées de leur substance ne passent plus.
Derrière elle, la génération Alpha se profile déjà. Née après 2010, elle est native d’un monde où l’intelligence artificielle, la réalité augmentée et la personnalisation algorithmique sont la norme. Si la génération Z a adopté les codes du numérique, la génération Alpha en est littéralement imbibée. Ces futurs collaborateurs ne supporteront ni rigidité, ni passivité, ni perte de temps. L’entreprise événementielle qui souhaite rester pertinente doit dès aujourd’hui anticiper ce que ces publics exigent : des expériences engageantes, sensées, agiles et profondément humaines.
Ces générations ont en commun une exigence accrue d’interaction, de co-construction et de reconnaissance. Elles ne veulent plus qu’on leur parle, elles veulent qu’on les écoute. La convention d’entreprise, si elle reste descendante, unilatérale, figée, ne survivra pas à ce choc culturel.

Du format figé à l’expérience vécue : une nouvelle grammaire de l’événement
Face à ces mutations générationnelles, l’entreprise doit revoir non seulement la forme, mais aussi la finalité de sa convention. Il ne s’agit plus de réunir pour transmettre, mais de rassembler pour transformer. L’événement doit devenir un espace vivant, dialogique, où chaque participant trouve une place active, une raison d’être présent, une opportunité d’interagir.
Le premier levier de transformation est celui de l’expérience. On ne peut plus se contenter d’un enchaînement de discours sur scène, ponctué de slides et de vidéos. L’attention est une ressource rare, et la passivité la tue. Pour capter et maintenir l’intérêt des générations Z et Alpha, il faut susciter des émotions, engager les sens, stimuler l’intellect mais aussi le corps. Cela peut passer par des dispositifs immersifs, des mises en situation concrètes, des moments de jeu ou de narration. L’objectif n’est pas d’en mettre plein la vue, mais de faire vivre quelque chose. Car ce que l’on vit, on s’en souvient.
Ensuite, l’événement doit devenir un lieu de co-construction. Cela commence bien avant le jour J. Les jeunes générations veulent être impliquées en amont : elles veulent comprendre les enjeux, participer à la définition des contenus, donner leur avis sur les formats. Durant l’événement, elles attendent de pouvoir interagir, questionner, proposer. Et après, elles veulent voir l’impact de leur participation : des projets qui émergent, des idées retenues, une suite concrète donnée aux discussions. Sans cela, l’expérience reste sans consistance.
Enfin, le langage de la convention doit évoluer. Il ne s’agit plus de faire un “show” institutionnel. Il faut raconter une vraie histoire, avec ses tensions, ses contradictions, ses aspirations. Le storytelling d’entreprise, quand il est incarné, peut devenir un puissant levier d’adhésion. Mais il doit être sincère, cohérent, aligné avec les actes. La dissonance est fatale : si l’événement dit une chose et que le quotidien de l’entreprise en montre une autre, les jeunes générations décrochent instantanément.

L’entreprise comme scène, la convention comme miroir
Derrière cette transformation de l’événementiel, c’est en réalité toute la culture d’entreprise qui est en jeu. Car la convention ne peut plus être une parenthèse bien léchée dans un quotidien dissonant. Elle est désormais perçue comme un miroir fidèle – ou infidèle – de ce qu’est réellement l’entreprise.
Les jeunes collaborateurs n’attendent pas une mise en scène parfaite, mais une incarnation sincère. Ils veulent voir les dirigeants parler avec leurs mots, exprimer leurs doutes, partager une vision. Ils attendent des moments d’échange où les rapports hiérarchiques sont momentanément suspendus. Ils souhaitent aussi que la forme de l’événement reflète les engagements de fond de l’entreprise : si celle-ci se dit engagée pour la planète, l’événement ne peut plus multiplier les déplacements inutiles, les buffets à usage unique ou les goodies sans impact.
L’événement devient ainsi un acte politique. Un moment où l’organisation affirme, par la forme et le fond, ce qu’elle est, ce qu’elle veut devenir, ce qu’elle propose à ses équipes. Il ne peut plus y avoir de déconnexion entre le message et le vécu. La génération Z y est particulièrement sensible. Elle scrute les moindres signes d’alignement – ou d’incohérence. Et c’est selon ce critère qu’elle décide de s’engager… ou pas.
Cela impose à l’entreprise de ne plus confier sa convention à une logique d’exécution, mais à une logique d’accompagnement stratégique. Le rôle de l’agence événementielle devient ici central : non plus produire un événement, mais révéler une culture, construire un récit, incarner une posture. C’est un changement de posture profond, et salvateur.
Une chance à saisir, à condition d’oser
Beaucoup d’organisations hésitent encore à transformer radicalement leur convention. Par peur de l’échec, par attachement aux habitudes, ou par crainte de ne pas plaire à tout le monde. Mais l’immobilisme n’est plus une option. Car la déconnexion entre le format traditionnel et les attentes des jeunes générations devient trop grande. Et l’enjeu dépasse de loin la seule réussite d’un événement : il s’agit de nourrir l’engagement, de faire émerger du sens, de construire du lien durable.
Les générations Z et Alpha ne sont pas une menace pour l’événementiel. Elles en sont l’avenir. Elles nous rappellent que l’entreprise est, avant tout, une communauté humaine en quête de sens, de reconnaissance, de transformation. La convention peut redevenir un levier puissant pour répondre à ces aspirations. À condition de se débarrasser des vieux réflexes, de penser l’expérience avant le format, le sens avant le planning, l’humain avant la logistique.
Le défi est grand. Mais l’opportunité est immense.
Convention d’entreprise : pourquoi il faut tout réinventer
Et si on arrêtait de faire “comme d’habitude” ? Et si on osait 𝘵𝘰𝘶𝘵 réinventer ?
Assez des formats prévisibles, des slides interminables, des discours sans impact ?
Nous aussi.
Alors on a pris le problème à bras-le-corps :
- Pour transformer la convention en expérience engageante
- Pour en faire un moment qui compte vraiment
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Et c’est à partir de ce moment là, que notre livre blanc “Convention d’entreprise : pourquoi il faut tout réinventer” a vu le jour.

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Last modified: 3 juin 2025